« C'est en forgeant qu'on devient forgeron »
Aucun doute la dessus
Taurok est quelqu'un qui se remarque assez facilement dans les rues. Il porte un grand manteau épais rouge cachant une très fine armure de métal qui le protège légèrement. Disons qu'il fait attention au pire, on ne sait jamais... Il possède des cheveux mi-longs et blonds trônant sur un visage fin affichant assez souvent une mine calme et neutre. Ses deux yeux bleus éclatent à la lumière et s'il avait les oreilles pointues et la peau encore plus pâle, on pourrait aisément le confondre avec un elfe. Bien qu'il soit demi-elfe, demi-humain, il se dit toujours humain et n'apprécie pas qu'on lui rappelle qu'il a une très forte parenté elfe qui reste visible de par sa finesse et son manque de pilosité faciale.

Taurok surprend parfois avec un tempérament assez personnel. Le demi-elfe parle peu aux autres et, surtout, parle rarement de lui-même. Il s'intéresse parfois aux autres, mais il évitera toujours de parler de lui et n'hésitera pas à éluder les questions pour détourner la conversation vers un autre sujet. Il a un caractère de solitaire et ne se laisse pas amadouer par des compliments ou des flatteries. C'est pourquoi il n'est pas du genre à complimenter les autres non plus; il est même plutôt du genre à rester cru dans ses paroles et parfois un peu trop honnête… Toutefois, il sait faire un effort dans certains cas. Il s'attache peu, plus par désintérêt qu'autre chose, et est effrayé par dessus tout par une chose : qu'on tente de reparler de son passé. Taurok ayant vécu dans les bas-fonds, il a connu une vie difficile et ne supporte pas du tout ceux qui se plaignent de leur sort. Il estime que si lui peut vivre aujourd'hui avec son bagage, alors beaucoup peuvent faire de même. Une chose d'ailleurs est à noter : Taurok renie légèrement son côté elfe et revendique son humanité plus qu'autre chose. Il ne fait pas une confiance absolue aux elfes et va même parfois jusqu'à s'en méfier. Toutefois, il est bel et bien un sang-mêlé.

Cette histoire qu'il tente d'oublier ou d'assimiler selon les moments, elle débute alors que sa mère, Frieda Hildefer, une humaine, était une forgeronne seule et froide vivant dans les montagnes. Un jour, Frieda rencontra un elfe de la forêt qui usa de ses charmes et vit avec elle pendant un moment. Seulement un jour, un enfant est né de leur union, et l'elfe ne souhaitant aucune responsabilité prit la mouche pendant qu'elle était enceinte. Seulement désormais, Frieda ne pouvait plus forger, car elle attendait un heureux événement. Ainsi elle dut écouler son stock pour pouvoir au moins vivre comme il fallait durant sa grossesse… Taurok était alors né, dans une des pires cité possible, avec une mère qui la protégeait avec acharnement. Frieda, au début, pouvait forger pour qu'ils survivent, mais malheureusement, une bagarre mal finie lui valut une main coupée. Ainsi elle ne pouvait plus forger pour faire vivre son fils et elle… Ils étaient comme condamnés à vivre dans le crime, le vol, le vice. Tout cela était devenu leur pain quotidien. Taurok dut même, à un instant, se convertir dans la prostitution masculine lorsqu'il était plus âgé - une partie de son passé qu'il préfère ne pas évoquer. Oui, car les paysannes aussi désiraient parfois aller dans le foin avec un bel homme aux trait subtils et à l'hygiène irréprochable; ce genre de service n'était pas réservé qu'aux soûlards puants et malpolis. À côté, Taurok en profitait pour apprendre à forger. Assez vite, vers l'âge de onze ou douze ans, le jeune homme fut capable de forger lui-même et put au moins couvrir les frais pour sa mère. Toutefois, la vie n'est jamais un long fleuve tranquille…

Le "foyer" n'avait toujours pas assez d'argent pour vivre sans le crime, et la mère de Taurok accumula des dettes de jeux. Alors un jour, un homme vint demander le payement au jeune forgeron pour les dettes de sa mère qu'elle ne pouvait rembourser. Il refusa, et le lendemain, la dépouille nue de sa mère était accrochée sur un pic, en haut du temple de la ville. Ce fut un peu comme la fin d'un monde pour Taurok, qui découvrir alors un désespoir bien plus grand : il avait connu la misère, l'effort, la faim, la souffrance et la honte, mais il venait de découvrir bien pire : la solitude. Il avait 16 ans et venait de perdre sa mère, la seule personne au monde à qui il était attaché. On ne sait pas précisément ce qu'il fit personnellement, mais on dit que peu de temps après, la taverne qui abritait tout le cartel des jeux d'argent de la ville fut incendiée et que l'on trouva des personnes assassinées un peu partout en ville, laissées nues sur les bords des rues et sans la moindre possession.

Taurok alors avait offert un enterrement propre pour sa mère : une tombe, à flanc de montagne, la où elle vivait autrefois, et il lui forgea un masque mortuaire qu'il plaça sur sa pierre tombale. Ainsi les personnes passant par cet endroit pourront voir une stèle surplombée d'une croix de pierre et d'un masque mortuaire représentant le visage de sa mère couplé à une tête de loup, symbole de sa mère depuis toujours, qui protégeait son fils éternellement.

Depuis, le jeune demi-elfe vagabonde et sait vivre de son métier comme jamais. Il se fait une quantité raisonnable voire intéressante d'argent et est parfois recommandé par des chevaliers et des bretteurs renommés. Son avis personnel, c'est qu'il possède un héritage familial qui l'empêche de ne pas être doué dans son domaine. C'est un forgeron respectable et, même s'il n'est pas si famé, son talent l'est. Ce qu'il a retenu de son passé ne l'a pas transformé en un gamin pleurnichard, mais en un gaillard à l'esprit solide et endurant.

« Je ne suis PAS un elfe »
Et vous avisez pas de dire le contraire
Possédez-vous un familier ou une monture ? Aucun familier et aucune monture. Il est en permanence à pied et seul, et c'est peut-être pas plus mal comme ça.

Quelle est votre situation actuelle ? Forgeron, il voyage parfois pour accroître encore plus ses connaissances de forge déjà très hautes. La majorité du temps il vend ses articles sur un étal où il forge sous les yeux des passants généralement intrigués par sa rapidité, son efficacité et son talent. Également il possède un petit atelier dans lequel il peut passer plusieurs jours, lorsqu'il est sur une commande où la plus haute qualité est demandée.

Quelle est votre position par rapport à la religion ? Il ne trouve que peu d'intérêt à se pencher sur la question de la religion, mais il ne rejette pas non plus le concept de celles-ci. Il tolère les religieux, mais n'en fait pas partie par conséquent. Toutefois, parfois, au fond de lui, il a une petite lueur qui lui fait garder espoir et qui possède une connexion forte avec la religion, comme s'il voulait croire à l'existence d'un Dieu, mais qu'il n'était pas convaincu.

Que pensez-vous de l'exploration des Contrées Sauvages ? S'il pouvait venir en tant que fournisseur de matériel et réparateur, il serait comblé.

Quel est votre rapport vis-à-vis des dragons ? Il n'est jamais à l'aise en présence de personnes d'une race plus "noble" que la race humaine. Les Dragons sont une exception assez mince, il en a déjà vu quelques uns montés par des chevaliers dragons, mais il n'en a jamais approché de près. Il sait à quoi s'attendre et ne s'y intéresse pas plus que ça. Bien qu'il rêverait un jour de pouvoir forger avec des écailles de dragon, il sait bien que ça n'arrivera probablement jamais.