« voilà ce que je suis »
Je n'ai rien d'extraordinaire pour moi. Honnêtement, on peut compter mes atouts sur les doigts d'une main. Je suis handicapée, possède un pouvoir que je préfère cacher et pour couronner le tout, je suis bien plus masculine que féminine. En bref, je crois bien que la chance n'est pas vraiment de mon côté. C'est sans doute d'ailleurs pour ça que je préfère rester enfermée dans ma routine avec mon père dans notre commerce.
Faible comme je suis, sortir des murs protecteurs de la ville n'engage rien de bon, alors autant rester à l'intérieur, loin des dangers et des menaces inutiles. On me traitera sans doute de froussarde et c'est peut-être ce que je suis, mais je préfère penser que je suis raisonnable et vois la réalité des choses. Malgré tout on ne pourra pas empêcher une pointe de curiosité de se dévoiler alors je profite de la culture si diversifiée d'Aratos pour écouter les milles et une histoires que peuvent nous ramener les étrangers. Bien sûr les choses s'arrêtent toujours là, car dès que j'amorce une envie peu raisonnable de sortir d'ici, ma jambe me ramène sur terre, me rappelant que je ne ferais guère long feu à l'extérieur. La dure réalité de la vie, surtout pour une commerçante.
C'est mon père qui se charge toujours des différents voyages qu'il y a à faire, soit pour se procurer de nouveaux tissus, soit pour aller vendre dans d'autres villes en tant que marchand ambulant. Moi je reste enfermée à l'intérieur. Je ne sais pas si c'est vraiment bénéfique, mais je fais avec, même s'il faut parfois l'avouer, ça me frustre. D'ailleurs qui ne le serait pas dans cette situation ? Car si aux yeux de tout le monde je semble m'être résignée à vivre ainsi, à l'intérieur de moi ça bouillonne, ça m'hurle de me foutre un coup de pied au derrière et de partir, sortir de ma routine et de cette vie morose sans rien pour venir la pimenter ou l'égayer. 
Mon handicap joue sans doute beaucoup oui c'est sûr, je me repose souvent sur lui comme excuse, mais en réalité, c'est parce que je suis une froussarde qui n'ose pas aller vers l'inconnu. Je suis même pitoyable au point d'avoir peur des dragons que l'on peut croiser en ville. Pour autant, je ne suis pas ce genre de gamine idiote qui rêve à des histoires à l'eau de rose. Je préfère de loin me débrouiller seule, même si je dois mettre plus de temps que les autres pour avancer. Je déteste obtenir de l'aide, surtout lorsque j'ai l'impression que l'on me prend en pitié. C'est une façon de me prouver que je peux moi aussi être forte quand il le faut. Mais c'est surtout une façon pour éviter de sembler encore plus pitoyable que ce que je suis déjà.
Je sais que je me dénigre beaucoup, honnêtement, je n'ai pas une haute opinion de moi, mais il faut quand même le dire, j'ai malgré tout deux trois atouts pour moi. Fille de marchand, je sais lire, écrire et compter. Le minimum pour pouvoir tenir le livre des comptes de la boutique. Ne me demandez pas de vous lire des livres en entier, je n'y arriverais pas forcément, ou alors avec un certain acharnement et des heures de travail pour réussir à tout déchiffrer.
Vivant seule avec mon père depuis le décès de ma mère, j'ai appris à faire la cuisine. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus extraordinaire, mais ça se mange et ce n'est pas mauvais. J'estime donc que je m'en sors pas trop mal et ne fais pas honte à l'héritage que ma mère m'a laissé.
On peut aussi dire que finalement, mon handicap me rend assez débrouillarde. Puisque je refuse l'aide de la plupart des gens, je me retrouve souvent à devoir trouver des combines pour arriver à faire ce que je veux.


Points important sur l'histoire de Boemie :
♦ Elle est née à Aratos
♦ Elle boite de la jambe droite depuis qu'une étagère lui est tombée dessus par accident lorsqu'elle avait 11 ans.
♦ Sa mère est morte de maladie il y a quatre ans. Depuis elle vit seule avec son père et en plus de l'aider à la boutique, elle s'occupe de toutes les tâches ménagères diverses et variées qu'il y a à faire chez eux.
♦ Elle n'a jamais quitté la ville. Au départ trop jeune, maintenant elle utilise l'excuse de sa jambe boiteuse.

« ce qu'il faut savoir sur moi »
les petits détails font toute la différence
Possédez-vous un familier ou une monture ? Elle aurait sans doute bien aimé avoir son propre cheval ou même un simple compagnon pour l'accompagner durant ses longues journées de commerce, mais elle ne possède rien de tout cela.

Quelle est votre situation actuelle ? Boemie est fille de commerçant de tissus, par conséquent, elle est aussi une commerçante. Quant au reste, elle n'a jamais songé à changer quoi que ce soit dans sa vie. Non pas qu'elle s'y sente parfaitement bien, mais elle n'y a jamais vraiment réfléchi. Et puis avec sa jambe boiteuse, elle ne peut sans doute pas faire grand-chose. Alors au final, autant rester en sécurité dans les quatre murs de la boutique.

Quelle est votre position par rapport à la religion ? Boemie n'a jamais vraiment cherché à avoir son propre opinion là-dessus. On lui a dit de croire au Sentinel quand elle était petite alors elle y croit. Rien de plus simple, elle suit aveuglément comme un petit mouton blanc suit le troupeau. Malgré tout, elle se sent assez proche de Laliah, déesse de la mort. Cela se comprend assez facilement à cause du pouvoir de la jeune fille.

Que pensez-vous de l'exploration des Contrées Sauvages ? L'exploration en soi n'est pas une mauvaise chose et tant mieux si certains sont assez fous pour s'éloigner des sentiers battus. Mais les Contrées Sauvages, elle ne sait pas si c'est vraiment une bonne idée. Après tout ce que l'on peut entendre et toutes ces expéditions sans retour, la commerçante se dit qu'il vaudrait peut-être mieux laisser ces terres tranquilles.

Quel est votre rapport vis-à-vis des dragons ? Elle en a déjà bien vu quelques-uns de près, mais si elle peut les éviter, alors elle le fera. Boemie n'a pas confiance dans ces bêtes, elles ne lui inspirent que de la crainte et de la méfiance.