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 Viens voir les comédiens, voir les musiciens, voir les magiciens

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Dragnis
Arsinoë Maranis
Arsinoë Maranis
Dragnis

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MessageSujet: Viens voir les comédiens, voir les musiciens, voir les magiciens   Viens voir les comédiens, voir les musiciens, voir les magiciens 660830Image55Jeu 23 Jan - 18:05

L'imprévu est une des choses qui m'ont toujours attirée vers le monde d'En-Bas. Pour nous les Jeunes – bien que je n'en fasse plus vraiment partie, je suppose... – c'était en effet quelque chose de plutôt rare à la Citadelle. Et bien entendu, plus le temps passera, plus je me rapprocherai des compétences des Anciens, moins j'aurai de chance de le rencontrer. Jusqu'à ce que, sans doute, j'en arrive au point où plus rien ne saurait me surprendre, puisque je l'aurai déjà prévu. J'avouerais que cette perspective, les rares fois où je prends la peine de l'envisager, m'est suffisamment désagréable pour me donner des frissons.

En effet l'imprévu, les surprises, me semblent tellement plus excitantes que de connaître à l'avance un chemin déjà tracé ! Que le Destin existe, ce n'est pas une simple croyance pour nous mais bien un fait avéré, que je ne remets bien évidemment pas en question. Qu'il guide chacun de mes pas ne fait aucun doute à mes yeux. Mais pour ma part, je préfère avancer sans carte, découvrir au fur et à mesure ce qui m'attend, pouvoir m'étonner de chaque tournant inattendu.

C'est sans doute pour cette raison que j'apprécie cette nouvelle vie que je mène, que je me suis trouvée plutôt que construite, auprès de ce que je considère désormais comme « ma » troupe de saltimbanques. Les plans y sont rares, et ne se tracent toujours que dans les grandes lignes. Nous avançons au hasard des chemins, un jour ici, le suivant ailleurs, sans nous préoccuper de savoir si nous serons alors dans un autre village ou bien au cœur de nature. Pour l'itinéraire comme pour les représentations, et pour la vie en général, l'improvisation est reine et notre meilleur guide.

Il n'y a bien qu'au milieu de ce joyeux chaos que je parviens à apprécier à l'occasion quelque projet davantage planifié. C'est leur rareté qui redonne de la saveur à l'anticipation, à l'attente impatiente de ce que l'on sait bientôt arriver. Si ces moments sont rares dans notre vie itinérantes, ils y sont pourtant bien présents. Comme par exemple la foire d'Ardeal. Un petit village comme il y en a partout, sans attrait particulier si ce n'est sa proximité avec la capitale, mais dont la population triple aisément avec les visiteurs de la foire.

Nous n'y allons pas systématiquement chaque année, dépendamment de la région où nous nous trouvons quand arrive la période et de divers incidents et imprévu, mais ça reste tout de même une de nos visites les plus régulières. Comme toujours nous arrivons un peu en avance, pour nous permettre d'avoir le temps de nous installer à notre guise avant le début des festivités et l'arrivée de la foule, et de renouer avec les habitants du crû qui nous accueillent toujours joyeusement, espérés sans être tout à fait attendus.

Dans la matinée du jour d'ouverture officielle, déjà, la foule commence à se presser, les commerçants itinérants à s'installer auprès des locaux dont les étals sont déjà en place. Un peu plus loin, à peine à l'écart, se trouvent nos roulotte ainsi que la scène que nous avons montée pour l'occasion. Une partie de la troupe, jongleurs, acrobates et autres cracheurs de feu, a déjà investi la partie la plus animée de la foire, faisant montre de leur art de rue tout en faisant quelque réclame pour la saynette sur le point d'être jouée. Pour ma part, j'ai quartier-libre pour l'instant. La sombre roulotte de la mystérieuse voyante n'ouvrant ses portes qu'une fois le spectacle terminé.

Alors j'en profite, je me mêle à la foule, j'admire le spectacle avec les mêmes yeux que les enfants qui le découvrent pour la première fois, quand bien même j'en ai déjà vu des centaines de représentations, toujours différentes, chaque fois renouvelées. Je savoure l'animation allègrement bruyante et joyeusement bon-enfant qui m'est devenue familière au cours des années, si différente du calme studieux et réfléchi qui m'était commun à la Citadelle.

Humain
Memissa Leoe
Memissa Leoe
Humain

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MessageSujet: Re: Viens voir les comédiens, voir les musiciens, voir les magiciens   Viens voir les comédiens, voir les musiciens, voir les magiciens 660830Image55Mar 28 Jan - 21:07

C'est quand même pas croyable que papa, qui est quand même le meilleur des papas de toute la terre, et moi, qui suis quand même la meilleure version de moi dans ce monde (toutes les époques confondues), soyons obligés de dormir dans ce patelin bouseux à côté de la capitale ! Je voulais voir la grande ville, les salons, les échoppes et boire le thé avec lady Poutchourenzdop, la reine des potins et me voila condamnée à errer dans la fange et le bas peuple ! Bon ça à un côté aventuresque et romantique, mais pas quand le plus beau garçon des environs à une verrue sur le nez et les oreilles décollées. Pourtant nous sommes arrivés avec plusieurs jours d'avance sur le programme afin que papa puisse commercer avec ses collègues et discuter de l'harmonisation des prix, mais c'était quand même trop tard pour espérer avoir un logement convenable dans les environs.

  Nous logeons donc chez un ami de papa qui cherche absolument à me marier avec son fils. Moi qui rêve d'un preux chevalier, il est hors de question que j'épouse un garçon de treize ans qui se vante d'un son unique poil roux sur sa poitrine charnue d'enfant obèse. Et si seulement il n'était que cela, mais il me traite avec tant de mépris ! Sa nourrice m'a d'ailleurs confié qu'il agissait de même avec elle " trois poils au bout et ça se prend pour un ours" a t'elle dit. Au bout de quoi ? Mystère, est-ce d'ailleurs possible qu'une sphère adipeuse parfaite ai une seule extrémité méritant ce nom ? A vrai dire, je n'en sais rien, je ne savais même pas qu'un être humain pouvait être aussi large que haut et continuer a se déplacer sans rouler. Je l'ai même vu courir une fois ! Oui ! Courir ! A une vitesse telle que la mèche rousseâtre, qui bouclait sur son front d'ordinaire, s'était détachée de son filme gras de sueur pour voleter dans l'air au rythme lourd de ses pas. Ce garçon est un poème, un poème que je ne chanterai pas.

  Papa m'avait extirpée de cet enfer de sudation et de graisse pour m'acheter des chaussures. J'adore les chaussures ! Surtout celles qu'on peut acheter à la capitale ! Non qu'elles soient plus belles qu'ailleurs mais elles viennent de la capitale et c'est plus classe de dire qu'on se chausse dans la plus faste des villes du pays plutôt que d'avouer honteusement qu'on achète ses sabots à la foire de Schnokentruc au fin fond du pays. Malheureusement, il me fallait à présent amortir le prix de mes chausses en chantant, car si père m'avait avancé l'argent pour les payer, c'était de mon devoir de lui rembourser c'est magnifiques bottes en cuir de dragon si bien assorties à la ceinture à boucle d'argent que je met pour resserrer la taille de mon ensemble de soie bleu, celui avec les petites émeraudes brodées sur le col.

 J'allais donc, vêtue de cette tenue qui convenait si bien à mon avantageuse morphologie, je déambulais dans les rues avec mon luth de bois clair, cherchant un endroit où diffuser mon art et mon savoir. Oh ! Quelle adorable petite place où s'ébattent joyeusement les badauds et les artistes, voilà un petit banc charmant sur lequel m'égosiller. Je m'y installe, j’emmanche mon luth et me voila qui chante :

Un oiseau dans un bosquet,
tendrement venait piailler,
au dessus de nos z'amours,
qu'étaient nés au petit jour.

Lalala lalala.
Prends moi la main, prends moi le bras !
Lalala lalala.
M'oublie pas, emmène moi !

Tu as toujours aimé les blondes,
Moi je veux visiter le monde,
Nous étions fait pour nous entendre,
nous étions fait pour vivre ensemble

Lalala lalala...

Dragnis
Arsinoë Maranis
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Dragnis

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MessageSujet: Re: Viens voir les comédiens, voir les musiciens, voir les magiciens   Viens voir les comédiens, voir les musiciens, voir les magiciens 660830Image55Mar 4 Fév - 19:06

C'est toujours un bonheur de les regarder jouer, de voir chaque acteur que je connais si bien devenir soudain quelqu'un autre, une personne entièrement différente. Au fond, ce n'est pas vraiment si différent de ce que je fais moi-même quand j'incarne la mystérieuse et inquiétante voyante. Ce qui m'émerveille à chaque fois, c'est leur capacité à toujours innover, à faire de chaque représentation un spectacle nouveau, à parvenir à improviser d'une façon systématiquement différente. Cette fois, par exemple, au lieu de fuir avec le chevalier qui vient la sauver, la princesse refuse de le suivre parce qu'il n'a pas de dragon, et qu'elle le trouve donc indigne de sauver sa royale personne. Bien sur, je suis la seule à avoir conscience qu'elle ne se permet de rajouter cette scène que parce que d'autres ont précédemment été supprimées ou raccourcies. Le tout avec un certain succès, si j'en juge par les rires de l'assistance, auquel se mêle allègrement le mien.

Cette belle humeur se retrouve toutefois entachée lorsqu'une jeune femme s'installe sur un banc non loin pour commencer à chanter, s'accompagnant au luth. Non pas que la mélodie soit désagréable en soi, mais elle est pour le moins gênante pour ceux qui tentent de suivre la pièce – et de la jouer, sans doute encore davantage. Si les acteurs ont réussi à ne pas se laisser décontenancer, un murmure réprobateur commence à parcourir le public. Je suis en train de m'extraire de la foule, tentant de déranger le moins possible, quand je remarque du coin de l’œil l'un des cracheurs de feu de la troupe, en train de revenir d'une des rues transversales où il se produisait, s'approcher de la chanteuse d'un air mécontent. Or, je le connais suffisamment pour savoir que le tact est loin d'être son point fort. Je presse le pas, essayant de les rejoindre au plus vite, mais pas assez rapidement hélas.

Dis-donc Princesse, tu voudrais pas aller brailler ailleurs ? Tu vois pas que tu empêches des honnêtes gens de travailler ?

Aïe. Même pour lui, ça manquait sérieusement de diplomatie. Au moins il a eu la présence d'esprit de ne s'adresser qu'à elle et de s'abstenir de hurler pour que toute la place l'entende. J'espère qu'il n'est pas trop tard pour limiter la casse. Enfin arrivée à leur niveau, j'interviens sans laisser le temps à l'inconnu de réagir ou de s'offusquer. Avoir un esprit échauffé à gérer me suffit, et je préférerais éviter de me retrouver au milieu d'une altercation houleuse. Non seulement pour moi, mais surtout parce que j'aimerais éviter que la pièce ne soit perturbée pour de bon. Après avoir posé doucement mes mains sur son épaule et son torse, je le repousse doucement, essayant de l'inciter à reprendre son chemin, et je m'adresse à lui d'une voix douce en espérant qu'elle suffira à le calmer.

Ça ira Casil, je vais m'en occuper...

Il me regarde d'un air dubitatif, jette un regard noir à la musicienne, puis finit par hausser les épaules, marmonnant quelque chose comme "Si tu le dis" d'un air moyennement convaincu avant de s'éloigner. Je me doute bien qu'il va rester dans les parages, prêt à revenir à la moindre occasion si le ton venait à monter entre moi et la jeune femme, mais il est au moins hors de la scène pour le moment. Je me retourne ensuite vers la concernée, l'air sincèrement navré. J'assois à côté d'elle, sans vraiment y réfléchir ni songer à lui en demander l'autorisation, puis lui adresse un mince sourire désolé.

Je vous présente mes excuses pour le comportement de mon ami, il est d'un caractère très... bourru. Il cherchait simplement à vous faire remarquer la pièce que nos camarades sont en train de jouer juste à côté. Certainement le public profiterait bien mieux, à la fois de la pièce et de votre musique, si les deux ne se jouaient pas à une telle... proximité l'une de l'autre.

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