« voilà ce que je suis »
Des fois je me dis que je suis folle, mais étrangement j’aime ma folie.
Je me plais à sourire quand je pense à l’image que les habitants ont de moi. Jeune fille souriante, agréable et aimant rendre service Enfin, ce n’est pas totalement faux, il est vrai que j’ai le sourire facile et que si on me demande quelque chose (qui est dans mes cordes cela va de soi) je rechigne rarement à la faire. Surtout qu’en général ils me donnent quelque chose en retour, ce que j’apprécie pas mal je ne le cache pas. Ah ouais, et ils ont tendance à me prendre pour une douce fleur fragile. Ils me font rire. Ok je suis assez élancée, mais je ne ressemble pas à un vulgaire bout de porcelaine ! Enfin… Me semble-t-il. Ou alors peut-être est-ce à cause de ma tête ? J’ai le teint pâle de ma mère et les cheveux bruns tirant sur le noir de mon père. Ajoutez à cela une paire d’iris d’un bleu glacial et vous avez à peu près une idée de ce à quoi je ressemble. Vous me trouvez chétive ? Moi pas, j’ai quand même une masse musculaire assez développée pour ne pas ressembler à une brindille, zut ! Enfin bref j’abandonne, je ne comprends pas leur point de vue.

D’ailleurs, ils se mettent le doigt dans l’œil en pensant que je ne suis qu’une gentille petite fille trainant dans les rues et partant souvent en voyage. Si je n’hésite pas à passer au milieu de la foule, il ne faut pas oublier mon activité principale qui explique mes disparitions régulières. Cela dit, ils ne la connaissent pas ça doit être pour ça qu’ils se sont convaincus que je pars souvent voyager. Mais la réalité est tellement loin de tout ça ! Mon boulot? Exécuter quelques nuisances pour le bon plaisir de mes patrons. Et oui surprise ! La gentille fifille n’est qu’une tueuse de bas étage au statut de mercenaire pour le moment. Enfin, je ne voudrai pas me vanter mais si je suis une mercenaire assez débutante, je ne m’en sors pas trop mal jusque-là !

J’aime bouger, me dépenser, et mon travail. Les gosses de la rue aussi, j’avoue que j’adore ces mômes. Et lors de mes périodes de temps libre j’ai pris l’habitude d’aller leur rendre une petite visite… Je suis à cheval entre deux mondes en fait. Celui de la civilisation et celui de la mort et c’est parfois un peu dur de faire la part des choses. Autant lorsque je suis dans ce premier j’ai la joie de vivre, le contact facile, un peu une grande gueule et bon… Ok je suis également assez fourbe et moqueuse. Mais une gentille moqueuse cela dit, mon sens de l’humour est assez développé sachez-le. C’est même parfois trop pour certains, les rabats joie ! Pourtant lorsque je côtoie la mort, je suis l’inverse : froide, réfléchie, discrète et minutieuse. Un mur impassible en quelque sorte. Je peux très bien m’amuser avec les gosses de la rue l’après-midi, être souriante et joyeuse… Puis recevoir une mission et partir la nuit même dans un calme froid et loin de tout sentiment. Des fois je me dis que je suis folle, mais étrangement j’aime ma folie.

Mon Histoire
Je repense de temps en temps aux événements qui m’ont amené à devenir qui je suis aujourd’hui. Je suis une sang-mêlé mais ça, peu le savent et je ne le clame pas sur tous les toits. Je pars du principe que mes origines ne les regardent pas. Et puis après tout qu’est-ce que cela change ? Ma génitrice était un elfe, mon géniteur un homme. Ah, et ma mère est morte en me mettant au monde, comme quoi je semais déjà la mort à ma naissance.

Et mon père… Mon père était un assassin reconnu et je lui dois tout mon apprentissage, des connaissances théoriques aux techniques de combat. Je lui dois également une enfance plutôt violente et sans amour. Il avait remarqué assez tôt mes aptitudes physiques, et je pense qu’il avait pris la décision de léguer son savoir à son enfant unique. C’est pourquoi, dès l’âge de onze ans mon cher père se mit dans la tête de débuter un entrainement draconien. J’aurai pris un paquet de coups durant mon enfance, mais comme il le disait c’était pour « développer [ma] capacité d’esquive, [mon] agilité et [ma] rapidité ». Au final je ne lui en veux pas, son entrainement me sert au quotidien. Et puis, après tout il m’a également appris à tuer. J’avoue la disparition de quelques chats du quartier voisin ou des chiens égarés (il y a quelques années) c’est ma faute.
 Puis ce fut l’année de mes dix-huit ans que mon père me fit passer l’épreuve ultime. Je dû, sous sa surveillance, l’aider à remplir un contrat. Sans difficulté notable, et c’est la raison pour laquelle il m’avait emmené. Je failli faire capoter la mission d’ailleurs. Mais mon père rattrapa le coup en maîtrisant la cible. Il me fit une fleur et me laissa finir le travail. Quel honneur… Tuer quelqu’un c’est autre chose qu’abattre un petit animal tout mignon. Tuer quelqu’un, du moins la toute première fois, provoque une confrontation violente entre devoir et morale. Finalement, je fis taire ma conscience (je ne vous raconterai cependant pas toutes les raisons et détails, ils m’appartiennent et ne vous regardent pas). J’ai réussi le test, mais cette épreuve ne pourra jamais être effacée de mon histoire. Elle est la fondation de ma situation actuelle et, même, de ma vie tout simplement.

 Papa mourut pendu par la garde. J’allais alors atteindre mes vingt ans, et sa mort me causa un choc. Je me doutais que cela devrait arriver vu notre métier. Mais ce n’est pas pour autant que ce fut moins dur. J’avais perdu mon dernier lien : plus de famille, plus de maître… Plus rien. J’étais seule et j’étais abattue par cette disparition. Ce fut quelques de temps après, en me rendant dans le bureau de mon père pour la énième fois depuis sa mort, que je me décidais. J’avais épluché tous ses papiers, tous ses registres, j’avais tout passé au crible. J’étais sa fille, l’entreprise familiale me revenait de droit non ? Je ne me suis pas posée la question, j’ai relancé les affaires.

 Ce fut dur, très dur de relancer les clients. Ça se comprend, je n’étais qu’une « gamine » et en plus j’étais « inexpérimentée ». Cela pris du temps et j’ai quand même perdu du monde,  mais je m’en sors comme je peux. Je ne réussis pas tout, il m’arrive de ne pas parvenir à remplir mes contrats. Malgré  tout j’ai des demandes et je fais du mieux que je peux, apprenant sur le terrain et gagnant un peu plus d’expérience et de technique à chaque fois. Je ne suis pas encore une pro, mais je me débrouille. Et je suis sure qu’un jour, j’aurai la renommée de mon père ! On a le droit de rêver non ? Reste à savoir si je le serai suffisamment pour ne pas finir pendue tel mon géniteur. Pas très réjouissant cette possibilité. Non vraiment je n’aime pas cette perspective, je préfère l’oublier.

« ce qu'il faut savoir sur moi »
J'aime les cookies et le chocolat :I
Possédez-vous un familier ou une monture ? Je possède un petit Exigum, assez câlin avec moi et qui en prime est assez courageux. Pour mon boulot, il m’est presque indispensable. J’ai besoin d’informations et de donner des informations, avec lui je sais que tout cela sera possible. C'était le dragon de mon père et son nom est Shiki, je trouve que ça lui va bien.

Quelle est votre situation actuelle ?  Je suis une simple fille vagabondant dans les rues et bossant comme mercenaire mais ça, personne parmi les badauds n’est au courant. Cependant, bosser en tant que mercenaire n’est pas vraiment ce que je recherche, j’ai des ambitions voyez-vous ? Cela fait déjà un certain temps que je m’intéresse à la guilde des Pies écarlates. Mais je me doute que mon mode de vie risque de poser problème, ce ne sont pas vraiment des adeptes du concept « on bute quelqu’un et on retourne se balader tranquillement en plein milieu de la foule ». D’ailleurs je ne sais pas vraiment comment faire pour les contacter. Alors je ne sais pas, je continue mon boulot pour le moment,  en espérant qu’un jour ils m’accostent. De préférence j’apprécierai qu’ils viennent me voir avant que la garde me cale, bien qu’il y ait peu de chance du moins je l’espère !  

Quelle est votre position par rapport à la religion ? Je suis agnostique. Je ne sais pas si tout ce que l’on raconte vis-à-vis des divinités est vrai. Cela dit si jamais ils devaient être réels, je pense que je me tournerai vers Laliah car ce serait celle avec laquelle j’ai le plus de lien. Elle finit mon travail en quelque sorte et je ne sais pas vous mais personnellement je trouve qu’une déesse de la mort ça claque plutôt pas mal!

Que pensez-vous de l'exploration des Contrées Sauvages ? Bien que travaillant plutôt en solitaire, cette aventure me tente bien et je me tâte à y participer. En attendant de prendre une décision, je tends l’oreille pour entendre ce qui se dit sur cette expédition.

Quel est votre rapport vis-à-vis des dragons ? Shiki. Mignonne petite créature que j’ai récupérée après la mort de mon père. Bon, d'accord, c’était le sien mais je ne me sentais pas de l’abandonner après la pendaison de mon géniteur. Et je ne regrette pas, il est génial. Des fois j’essaye d’imaginer l’allure qu’il aurait s’il était d’une classe supérieure. Ces dragons de légende me font rêver et m’intriguent tout à la fois. J’aimerai pouvoir en chevaucher un au moins une fois un jour, mais je ne me fais pas d’espoirs : ce ne sont pas vraiment des personnes telles que moi qui peuvent avoir ce privilège. Cela dit, ça ne m’empêche pas de rêver ! Et puis, dans l'ensemble j'aime bien les dragons. Surtout les petits domestiqués que je peux grattouiller et enquiquiner un peu. Non non je ne suis pas une gosse, non non. Enfin je crois. Gné.